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Le taylorisme digital… nouvel Eldorado ?

Le taylorisme digital… nouvel Eldorado ?

Frederick Taylor, pape du management le plus influent du début du XXe?siècle indiquait des « principes d’organisation scientifique du travail ». Ainsi, il promettait que l’organisation du travail pouvait être une science, et les travailleurs les rouages d’une machine industrielle. La meilleure façon de stimuler la productivité, selon lui, était d’adopter trois règles :

  • fractionner les emplois complexes en des tâches plus simples
  • mesurer tout ce que font les travailleurs
  • donner des bonus à ceux qui avaient les meilleures performances et renvoyer les fainéants

Un renouveau de cette théorie de Taylor voit le jour grâce à l’avènement des nouvelles technologies (IT), au big data et à l’analyse prédictive. Tout cela permet dorénavant d’englober, au sein du modèle de Taylor, toutes les fonctions de l’entreprise et non seulement les fonctions de production industrielle : travailleurs des services, travailleurs intellectuels et les gestionnaires eux-mêmes.
Piloter la productivité ou prendre soin de ses salariés grâce à des objets connectés devient chose de plus en plus courante. Autant le fait de « piloter » des indicateurs ne pose de question nouvelles tout en remettant au centre la culture du résultat, autant les conséquences que porte le « quantified work » peuvent aussi être dans un cabale sanctionnant des personnes ou des processus qui à terme ne feront pas leurs preuves alors qu’au moment de cette même sanction les choses n’en sont pas actées… la science-fiction n’est plus très loin ?!?

Nous sommes donc devant de nouveaux enjeux à tel point que se dresse la figure de « l’employé quantifié ». Alors indicateurs de mesure pour optimiser encore soit peu la performance ou flicage à des fins plus obscures, en tous cas une chose est sûre, les outils restent des outils sans portée éthique, celle-ci trouvant sa source dans ceux qui les pensent et les mettent en place… Finalement, encore un modèle qui traduit une évolution sociale et sociétale. Et le sens de l’Homme dans tout cela, où est-il ?

Quelques chiffres

(source Manpowergroup)

  • D’ici 5 ans, 13 millions de bracelets, montres et autres appareils connectés devraient être intégrés dans des programmes de suivi du bien-être des employés au travail (ABI Research, cité par InternetActu)
  • 17% des Français se seraient déjà essayé au quantified self, la mesure via un smartphone ou un objet connecté de ses performances sportives, de son sommeil, sa santé ou sa productivité… (septembre 2014, TNS Sofres)
  • Chez Google, 4 000 salariés remplissent annuellement une enquête interne aux critères validés par une équipe de chercheurs.
  • Betterworks, une start-up spécialisée dans le « goal science », un ensemble de méthodes de management par objectif hyper-rationalisées, vient de lever 15,5 millions de dollars.